le genre de psychothérapie
J'ai été toujours surpris d'entendre des personnes qu'elles ne connaissaient absolument pas si leur psychothérapeute était freudien, jungien, lacanien... ou s'il était systémique, rogérien... et de fait la seule chose qu'elles pouvaient dire était : "il est psychologue" , "c'est un psychanalyste" , "il est psychothérapeute"...
Donc afin de vous aider dans votre choix, je prends le temps d'exposer les différents courants de la thérapie... Cette réponse est fortement influencée par un de mes superviseurs Jean Garneau (décédé en 2005).
Pour ceux qui ne veulent pas lire ce qui suit et aller plus succinctement à l'information, je vous convie de cliquer sur ce lien.
Évidemment il y a bien des façons de faire de la thérapie. Ce n'est pas comme dans certains domaines où il y a une bonne façon de faire les choses !... En fait, il y a tellement de façons différentes (et valables) que même les spécialistes ne s'y retrouvent plus tout à fait. Et le Monde Thérapeutique a même cessé de compter les approches différentes depuis longtemps !!!
A vrai dire, les différences entre les approches ne sont pas si importantes que ça aux yeux de la personne qui a besoin de consulter un psychothérapeute. Il s'agit plus de subtilités qui n'intéressent que des sous-groupes de spécialistes.
Donc afin de vous aider dans votre choix, je prends le temps d'exposer les différents courants de la thérapie... Cette réponse est fortement influencée par un de mes superviseurs Jean Garneau (décédé en 2005).
Pour ceux qui ne veulent pas lire ce qui suit et aller plus succinctement à l'information, je vous convie de cliquer sur ce lien.
Évidemment il y a bien des façons de faire de la thérapie. Ce n'est pas comme dans certains domaines où il y a une bonne façon de faire les choses !... En fait, il y a tellement de façons différentes (et valables) que même les spécialistes ne s'y retrouvent plus tout à fait. Et le Monde Thérapeutique a même cessé de compter les approches différentes depuis longtemps !!!
A vrai dire, les différences entre les approches ne sont pas si importantes que ça aux yeux de la personne qui a besoin de consulter un psychothérapeute. Il s'agit plus de subtilités qui n'intéressent que des sous-groupes de spécialistes.
Les distinctions relèvent surtout de la technique d'intervention et le choix que fait chaque psychothérapeute dépend avant tout de ses intérêts et de ses préférences (personnelles) ainsi que des opportunités de formation qui se sont offertes à lui pendant son apprentissage.
Pour la personne qui recherche un psychothérapeute, c'est le résultat qui compte : la technique particulière [l'approche] qui permet de l'atteindre est secondaire. Mais il faut savoir que, pour un même problème, plusieurs résultats différents sont possibles et peuvent tous apparaître souhaitables. Il faut donc choisir le genre de résultat qu'on désire. C'est le courant (ou orientation théorique) qui permet de déterminer le genre de résultat. |
En psychothérapie, on regroupe les multiples approches en quelques grands courants de pensée relativement homogènes. Les courants sont peu nombreux ; au lieu de se définir par des techniques d'intervention comme les approches, ils s'appuient sur une vision plutôt philosophique. Ils définissent par exemple une conception de la vie, du fonctionnement humain, du changement, du rôle du psychothérapeute, ...
C'est donc le courant qui définit le genre de résultats qu'une forme de thérapie cherche à atteindre et la façon dont la personne est invitée à y participer. C'est une dimension importante du choix d'un psychothérapeute parce que c'est celle qui a l'influence la plus directe sur les résultats qu'on peut espérer obtenir.
C'est donc le courant qui définit le genre de résultats qu'une forme de thérapie cherche à atteindre et la façon dont la personne est invitée à y participer. C'est une dimension importante du choix d'un psychothérapeute parce que c'est celle qui a l'influence la plus directe sur les résultats qu'on peut espérer obtenir.
trois courants de pensée fondamentaux
Les trois orientations fondamentales sont bien connues, il s'agit des courants :
- psychanalytique
- behavioriste
- humaniste
Le courant psychanalytique
Créé il y a un peu plus d'un siècle par Sigmund Freud, ce courant domine encore largement en Europe.
Selon le thérapeute du courant psychanalytique, la personnalité se forme surtout à travers les expériences de l'enfance, particulièrement le refoulement dans l'inconscient des expériences trop menaçantes que l'enfant ne peut assumer. C'est principalement dans les relations avec les parents que se déroulent ces expériences et que se développent les solutions qui s'appuient sur le refoulement des pulsions et des sentiments qui en découlent.
C'est donc dans ces expériences refoulées de l'enfance que se trouve la clé des symptômes actuels. C'est en explorant l'inconscient qu'on parviendra à redécouvrir ces causes premières. Une fois qu'on a repris contact avec ces forces secrètes qui nous font agir, il devient possible de mieux les contrôler et de les empêcher de déterminer notre comportement et notre expérience.
Le but d'une thérapie de ce genre est avant tout la connaissance et la compréhension de ce qui se passe en nous. Le changement personnel ou la disparition du symptôme qui nous a amené en thérapie peuvent survenir comme un cadeau, mais n'ont rien de garanti. Il s'agit plus d'un effet secondaire que d'un but directement visé.
Créé il y a un peu plus d'un siècle par Sigmund Freud, ce courant domine encore largement en Europe.
Selon le thérapeute du courant psychanalytique, la personnalité se forme surtout à travers les expériences de l'enfance, particulièrement le refoulement dans l'inconscient des expériences trop menaçantes que l'enfant ne peut assumer. C'est principalement dans les relations avec les parents que se déroulent ces expériences et que se développent les solutions qui s'appuient sur le refoulement des pulsions et des sentiments qui en découlent.
C'est donc dans ces expériences refoulées de l'enfance que se trouve la clé des symptômes actuels. C'est en explorant l'inconscient qu'on parviendra à redécouvrir ces causes premières. Une fois qu'on a repris contact avec ces forces secrètes qui nous font agir, il devient possible de mieux les contrôler et de les empêcher de déterminer notre comportement et notre expérience.
Le but d'une thérapie de ce genre est avant tout la connaissance et la compréhension de ce qui se passe en nous. Le changement personnel ou la disparition du symptôme qui nous a amené en thérapie peuvent survenir comme un cadeau, mais n'ont rien de garanti. Il s'agit plus d'un effet secondaire que d'un but directement visé.
Le courant behavioriste / comportemental
Ce courant est issu des recherches sur l'apprentissage et le conditionnement. À partir des découvertes faites en étudiant les animaux, les chercheurs ont compris les processus fondamentaux qui permettent d'apprendre et d'oublier. En examinant les humains à partir de ces processus, on en est venu à croire que les problèmes et les symptômes psychiques pouvaient être considérés comme des apprentissages problématiques qu'il était possible de remplacer par de nouveaux apprentissages plus appropriés.
Pour le psychothérapeute behavioriste, l'essentiel est de bien identifier les réactions qu'on souhaite éliminer et les nouvelles réactions par lesquelles ou veut les remplacer. Une fois cette cible de travail bien définie, il suffit de provoquer un processus d'oubli des anciennes réactions et d'apprentissage des nouvelles pour résoudre le problème et éliminer le symptôme.
On ne se soucie donc pas de découvrir les causes profondes du problème, mais bien de le faire disparaître aussi directement et rapidement que possible. Peu importe qu'on comprenne pourquoi, pourvu que le but soit atteint. C'est le problème qui est la seule vraie cible du travail et on cherche à le régler le plus rapidement possible.
Au début, on s'appuyait sur une forme de conditionnement systématique pour faire disparaître les symptômes. Maintenant, les processus intellectuels sont beaucoup plus impliqués dans la recherche des solutions. C'est pourquoi on parle de plus en plus des approches cognitives-behaviorales au lieu de parler de behavioristes.
Ce courant est issu des recherches sur l'apprentissage et le conditionnement. À partir des découvertes faites en étudiant les animaux, les chercheurs ont compris les processus fondamentaux qui permettent d'apprendre et d'oublier. En examinant les humains à partir de ces processus, on en est venu à croire que les problèmes et les symptômes psychiques pouvaient être considérés comme des apprentissages problématiques qu'il était possible de remplacer par de nouveaux apprentissages plus appropriés.
Pour le psychothérapeute behavioriste, l'essentiel est de bien identifier les réactions qu'on souhaite éliminer et les nouvelles réactions par lesquelles ou veut les remplacer. Une fois cette cible de travail bien définie, il suffit de provoquer un processus d'oubli des anciennes réactions et d'apprentissage des nouvelles pour résoudre le problème et éliminer le symptôme.
On ne se soucie donc pas de découvrir les causes profondes du problème, mais bien de le faire disparaître aussi directement et rapidement que possible. Peu importe qu'on comprenne pourquoi, pourvu que le but soit atteint. C'est le problème qui est la seule vraie cible du travail et on cherche à le régler le plus rapidement possible.
Au début, on s'appuyait sur une forme de conditionnement systématique pour faire disparaître les symptômes. Maintenant, les processus intellectuels sont beaucoup plus impliqués dans la recherche des solutions. C'est pourquoi on parle de plus en plus des approches cognitives-behaviorales au lieu de parler de behavioristes.
Le courant humaniste
C'est en réaction aux deux précédents que Carl Rogers et Abraham Maslow ont créé, aux environs de 1960, une "troisième force" dont l'accent principal porte sur le développement du potentiel humain. Refusant de considérer la personne comme déterminée par ses expériences passées, ils ont voulu redonner à la personne le pouvoir de déterminer son cheminement. En réaction à l'accent mis sur le problème à résoudre, ils ont voulu créer une thérapie centrée sur le client en tant que personne.
Le psychothérapeute humaniste considère que c'est la personne elle-même qui doit être au cœur de la démarche thérapeutique. C'est l'épanouissement de la personne dans son ensemble qui est la cible de travail fondamentale. Le problème particulier qui l'amène à consulter est considéré comme la manifestation d'une difficulté de vivre et une occasion de résoudre un problème plus fondamental dont les conséquences sont beaucoup plus larges.
Typiquement, le thérapeute humaniste invitera son client à orienter lui-même la démarche en y apportant ses préoccupations les plus importantes et en recherchant un équilibre qui soit plus satisfaisant. La liberté de choix du client est donc au centre de la démarche, tout comme sa capacité de connaître ses besoins véritables et de les satisfaire.
La psychothérapie humaniste vise donc un changement en profondeur qui affecte l'ensemble de la vie de la personne. Les résultats touchent habituellement la façon de vivre elle-même, dans toutes les situations de la vie quotidienne. L'accent est toujours mis sur l'expérience vécue présentement plutôt que sur les expériences passées.
C'est en réaction aux deux précédents que Carl Rogers et Abraham Maslow ont créé, aux environs de 1960, une "troisième force" dont l'accent principal porte sur le développement du potentiel humain. Refusant de considérer la personne comme déterminée par ses expériences passées, ils ont voulu redonner à la personne le pouvoir de déterminer son cheminement. En réaction à l'accent mis sur le problème à résoudre, ils ont voulu créer une thérapie centrée sur le client en tant que personne.
Le psychothérapeute humaniste considère que c'est la personne elle-même qui doit être au cœur de la démarche thérapeutique. C'est l'épanouissement de la personne dans son ensemble qui est la cible de travail fondamentale. Le problème particulier qui l'amène à consulter est considéré comme la manifestation d'une difficulté de vivre et une occasion de résoudre un problème plus fondamental dont les conséquences sont beaucoup plus larges.
Typiquement, le thérapeute humaniste invitera son client à orienter lui-même la démarche en y apportant ses préoccupations les plus importantes et en recherchant un équilibre qui soit plus satisfaisant. La liberté de choix du client est donc au centre de la démarche, tout comme sa capacité de connaître ses besoins véritables et de les satisfaire.
La psychothérapie humaniste vise donc un changement en profondeur qui affecte l'ensemble de la vie de la personne. Les résultats touchent habituellement la façon de vivre elle-même, dans toutes les situations de la vie quotidienne. L'accent est toujours mis sur l'expérience vécue présentement plutôt que sur les expériences passées.