L'accompagnement des personnes en deuil...
Chaque année, en Belgique, il meurt environ 100 000 personnes. Cet événement, à la fois exceptionnel et banal, touche régulièrement une part importante de la population. Des conjoints, des parents, des amis, des proches doivent continuer de vivre en assumant un manque, une absence, une séparation. Il leur faut accomplir ce qu'on appelle un travail de deuil : donner une place acceptable au souvenir de ce qui a été et ne se sera plus. Bien des personnes n'y parviennent pas toutes seules et recherchent une aide spécialisée. |
Le docteur Elizabeth Kübler-Ross (décédée en 2004), psychologue et spécialiste du comportement a présenté les étapes du deuil, à savoir: Déni, Colère, Marchandage, Dépression, Acceptation.
Ce travail de deuil est tout aussi réalisable lors de la perte d'un proche, mais il est transposable dans le domaine sentimental, lors d’une rupture et dans le domaine professionnel, lorsqu'on arrive à la fin d'un contrat, ou lors d'un licenciement.
Pour ma part, reprenant les travaux du docteur Kübler-Ross, et selon mon expérience, j’aime à ajouter 2 étapes par lesquelles nous passons, afin de faire face à cette situation de transition sans parler de la contribution de la Roue d'Hudson en fonction de la puissance du Choc.
Il s'agit d'étapes linéaires, bien qu'il soit toujours possible et fort probable de faire des retours en arrière, afin de « tourner la page » : Choc, Déni, Colère, Tristesse, Résignation, Acceptation, Reconstruction.
J'espère que ce petit aperçu vous aidera dans l'épreuve que vous vivez.
Etape 1 - Le Choc : C'est une phase courte. L'annonce d'une rupture, conduisant à un constat, une annonce laisse la personne sans émotion apparente. Le terme de sidération peut tout à fait convenir pour qualifier la réaction de la personne face à l'information transmise.
Exemple : « Je te quitte», « c’est fini !», « vous êtes viré ».
Etape 2 - Le Déni : Il s'agit du refus de croire l'information. A ce stade les arguments et la contestation sont utilisés. Le rejet de l'information fait place à une discussion intérieure et/ou extérieure. Il ne faut cependant pas croire que la brièveté de cette phase signifie qu’elle n'est pas importante. Certaines personnes s'enferment dans cet état de déni, de refuge (préserver la chambre du disparu intacte, continuer à mettre son assiette à table…
Exemple : « Ce n'est pas vrai », « C'est pas possible....».
Etape 3 - La Colère : C'est la confrontation avec les faits qui va engendrer une attitude de révolte, tournée vers soi et les autres. Les intensités peuvent être variables, selon la maturité affective de la personne. La pensée de la personne s'alimente de fortes contradictions. Elle peut s'emporter ou s'enfermer dans le plus grand mutisme. Des pulsions de vengeance peuvent ainsi la pousser à avoir des comportements qu'elle ne comprend pas elle-même. En fait, la personne est confrontée à l'impossibilité d'un retour à la situation première. Elle doit faire le deuil, et passe par diverses émotions : reproches, remords, ressentiments, dégoûts, de la répulsion, séduction ou agression.
Exemple : «C’est de leurs fautes, ils n’ont jamais rien fait pour moi»
Etape 4 - La Tristesse : C'est un état de désespérance.
Exemple : «Ce n'est pas juste, pourquoi m'a-t-elle fait ça à moi ? », « Que vais-je devenir»?
Etape 5 - La Résignation : Ce n'est autre que l'abandon de cette lutte au cours de laquelle la personne peut avoir le sentiment d'avoir tout essayé pour revenir à la situation perdue. Elle n'a aucune visibilité de ce qu'elle peut faire. Elle agit au gré des circonstances. Cette résignation peut aussi se composer de rejet.
Exemple : « C'est la vie », « Dieu l'a voulu ».
Etape 6 - L'Acceptation : Dans cette étape, la personne accepte la perte (de l'être cher, de la petite amie, ou du travail). En l'acceptant, elle est capable de garder les beaux moments mais aussi les moins bons. Elle commence à avoir plus confiance en elle, se sent mieux et l'avenir ne semble pas aussi noir qu'avant.
Exemple : « J'y pense encore parfois, mais je m'en sors».
Etape 7 - La Reconstruction : L’acceptation seule ne suffit pas ! Il faut (se) reconstruire progressivement. La personne en deuil prend conscience qu'elle est en train de se réorganiser pour répondre aux obligations liées à toute vie en société. Se reconstruire amène à mieux se connaître, à découvrir ses ressources personnelles et à prendre conscience de son existence. Cette démarche développe la confiance en soi-même. Le sentiment de vulnérabilité fait place à une nouvelle énergie et, pour le croyant, une plus grande confiance en Dieu.
Ce travail de deuil est tout aussi réalisable lors de la perte d'un proche, mais il est transposable dans le domaine sentimental, lors d’une rupture et dans le domaine professionnel, lorsqu'on arrive à la fin d'un contrat, ou lors d'un licenciement.
Pour ma part, reprenant les travaux du docteur Kübler-Ross, et selon mon expérience, j’aime à ajouter 2 étapes par lesquelles nous passons, afin de faire face à cette situation de transition sans parler de la contribution de la Roue d'Hudson en fonction de la puissance du Choc.
Il s'agit d'étapes linéaires, bien qu'il soit toujours possible et fort probable de faire des retours en arrière, afin de « tourner la page » : Choc, Déni, Colère, Tristesse, Résignation, Acceptation, Reconstruction.
J'espère que ce petit aperçu vous aidera dans l'épreuve que vous vivez.
Etape 1 - Le Choc : C'est une phase courte. L'annonce d'une rupture, conduisant à un constat, une annonce laisse la personne sans émotion apparente. Le terme de sidération peut tout à fait convenir pour qualifier la réaction de la personne face à l'information transmise.
Exemple : « Je te quitte», « c’est fini !», « vous êtes viré ».
Etape 2 - Le Déni : Il s'agit du refus de croire l'information. A ce stade les arguments et la contestation sont utilisés. Le rejet de l'information fait place à une discussion intérieure et/ou extérieure. Il ne faut cependant pas croire que la brièveté de cette phase signifie qu’elle n'est pas importante. Certaines personnes s'enferment dans cet état de déni, de refuge (préserver la chambre du disparu intacte, continuer à mettre son assiette à table…
Exemple : « Ce n'est pas vrai », « C'est pas possible....».
Etape 3 - La Colère : C'est la confrontation avec les faits qui va engendrer une attitude de révolte, tournée vers soi et les autres. Les intensités peuvent être variables, selon la maturité affective de la personne. La pensée de la personne s'alimente de fortes contradictions. Elle peut s'emporter ou s'enfermer dans le plus grand mutisme. Des pulsions de vengeance peuvent ainsi la pousser à avoir des comportements qu'elle ne comprend pas elle-même. En fait, la personne est confrontée à l'impossibilité d'un retour à la situation première. Elle doit faire le deuil, et passe par diverses émotions : reproches, remords, ressentiments, dégoûts, de la répulsion, séduction ou agression.
Exemple : «C’est de leurs fautes, ils n’ont jamais rien fait pour moi»
Etape 4 - La Tristesse : C'est un état de désespérance.
Exemple : «Ce n'est pas juste, pourquoi m'a-t-elle fait ça à moi ? », « Que vais-je devenir»?
Etape 5 - La Résignation : Ce n'est autre que l'abandon de cette lutte au cours de laquelle la personne peut avoir le sentiment d'avoir tout essayé pour revenir à la situation perdue. Elle n'a aucune visibilité de ce qu'elle peut faire. Elle agit au gré des circonstances. Cette résignation peut aussi se composer de rejet.
Exemple : « C'est la vie », « Dieu l'a voulu ».
Etape 6 - L'Acceptation : Dans cette étape, la personne accepte la perte (de l'être cher, de la petite amie, ou du travail). En l'acceptant, elle est capable de garder les beaux moments mais aussi les moins bons. Elle commence à avoir plus confiance en elle, se sent mieux et l'avenir ne semble pas aussi noir qu'avant.
Exemple : « J'y pense encore parfois, mais je m'en sors».
Etape 7 - La Reconstruction : L’acceptation seule ne suffit pas ! Il faut (se) reconstruire progressivement. La personne en deuil prend conscience qu'elle est en train de se réorganiser pour répondre aux obligations liées à toute vie en société. Se reconstruire amène à mieux se connaître, à découvrir ses ressources personnelles et à prendre conscience de son existence. Cette démarche développe la confiance en soi-même. Le sentiment de vulnérabilité fait place à une nouvelle énergie et, pour le croyant, une plus grande confiance en Dieu.